Aki Shimazaki – Hôzuki

Hozuki

Actes Sud -mars 2016

A travers ce bref récit (137 pages), Aki Shimazaki s’interroge sur l’amour maternel.

Mitsuko tient une librairie d’occasion spécialisée en ouvrages philosophiques. Elle vit au dessus de sa boutique avec sa mère, ex-détenue et son fils Taro sourd et muet, âgé de 7 ans. Cette vie paisible et heureuse se pimente chaque vendredi soir lorsque Mitsuko devient entraîneuse dans un bar haut de gamme. Un travail qui lui permet de nouer des relations avec les intellectuels de l’établissement et d’assurer financièrement la vie de sa famille.
Un jour la femme d’un diplomate entre dans la librairie accompagnée de sa fillette qui va devenir rapidement proche de Taro malgré les réticences de Mitsuko.
Pourquoi ce rejet primaire de la fillette et de sa mère par Mitsuko ? Cette rencontre peut-elle mettre en péril l’équilibre paisible  d’une famille ?
Mitsuko, narratrice du récit est une femme intelligente, cultivée et protectrice qui va progressivement nous révéler la relation qui l’unit à Taro. Un secret livré au compte-gouttes à travers des retours sur sa vie et ses mensonges.
Une histoire profonde toute en finesse, en douceur à propos des chemins parallèles que l’on prend sur un pressentiment, une rencontre inopportune , un arrêt  dans une gare improbable !
L‘auteure questionne avec franchise la nature de l’amour maternel et la force des liens qui unit deux êtres. Un petit trésor de sobriété et de justesse de ton qui m’a plu !
Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Et bien qu’elle écrive en français, ses romans sont très japonais dans leur essence.

VP

Laisser un commentaire