Stock – Octobre 2000
Norma Jean Baker est née en 1926 de père inconnu et de mère malade mentale. Envoyée à l’orphelinat, placée en famille d’accueil, mariée à 17 ans, elle devint une actrice platine et torride sous les sunlights d’Hollywood.
Le roman s’appelle Blonde et approche les 1 000 pages. Il se présente comme un récit psychologique touffu, haletant, dantesque écrit à la fois sur un mode narratif réaliste et en contrepoint sur un mode surréaliste fait de visions et d’hallucinations.
C’est également un roman historique sur les années 50 ou plane la suspicion pour tout acteur d’être communiste. Une vision sordide sur l’injustice et la condition féminine.
Marylin aurait pu faire partie des victimes de la dépression de 1929, elle s’est battue pour survivre. Elle devient célèbre malgré la pauvreté grâce à des photos de pin-up, puis « grâce » aux producteurs d’Hollywood, à qui elle s’est vendue sexuellement.
Cette jeune fille brune, ordinaire, quelconque s’est métamorphosée devenant un produit cinématographique. La communauté misogyne et vénale d’Hollywood l’a transformée sans jamais lui reconnaitre sa sensibilité, son intelligence et sa capacité d’imagination. Timide et sans aucune assurance, la construction fut facile.
Le monde l’a ensuite rapidement cataloguée comme un sex-symbol. Marylin était une véritable actrice obsédée par la perfection (elle pouvait refaire 20 fois une prise de vue). Elle souhaitait quitter Hollywood pour faire du théâtre à New-York. Peut-être serait-elle toujours en vie si elle avait réussi ce virage, aidée notamment par son mari d’alors Arthur Miller.
Bref, l’histoire fut autre et l’on retient Bus Stop, Les hommes préfèrent les blondes, Sept ans de réflexion, Les Misfits… Ses chansons en Corée devant les GI, ses mariages, ses avortements, les médicaments, l’alcool, ses robes moulantes, sa fragilité affective, son insatiable besoin d’amour et d’attention… Quelques scènes éprouvantes ponctuent ce portrait, dont celle de la fellation forcée avec JFK (Oui le beau président admiré par son peuple US) ou les restes d’un de ses avortements rendus par une inconnue dans des toilettes publiques…(un peu glauque).
Ce livre publié en 2000 est le trente-troisième roman de la poétesse et écrivaine Joyce Carol Oates (née en 1938 à Lockport, NY) qui dispense également des cours de creative writing à l’université de Princeton.
Quelques uns de ses livres que j’ai aimés :
Eux (1985)
Les chutes (2005 – Prix Fémina étranger)
La fille du fossoyeur (2008)
J’ai réussi à rester en vie (2011)
Le mystérieux Mr Kidder (2013)
NB : D’après ma copine libraire et prof de maths de Simon, mon fils en train de passer son Bac…. son dernier roman « Mudwoman » est une réussite !!!
Vous avez donc le choix si vous ne connaissez pas encore cet auteur.
A emporter en poche au soleil des vacances…
VP